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rares dans lesquels des enfants écrivent sans connaître les lettres de l'alphabet. Bozzano en doune plusieurs cas; il cite aussi quelques faits rapportés par Aksakoff*.

Mvkrs et R. Hodgson ont vu les mots ta tante Emma qu'avait écrits uue petite fille de quatre aDs qui ne savait pas un mot des lettres de l'alphabet. Les docteurs Dusart et Ch. Broquet ont donné un crayon et du papier à une petite fille, Cémna, de trois ans et demi, complètement illettrée, et qui cependaut écrivit : « Je suis heureuse de me manifester avec un charmant petit médium de trois ans et demi qui promet beaucoup. Promets-moi de ne pas le négliger ».

Mais on ne peut rien affirmer de ces faits isolés.

Le D r Quintard a communiqué, en 1894, à la Société de Médecine d'Angers, le cas très curieux d'un enfant de sept ans, qui non seu- lement faisait des calculs assez compliqués, mais encore devi- nait la pensée de sa mère. A vrai dire, des précautions suffisantes n'ont peut-être pas été prises pour éliminer toute collusion, cons- ciente ou inconsciente, entre la mère et l'enfaut. Quant à la préco- cité de l'enfant, elle est très étonnante, mais on connaît plusieurs exemples analogues 2 .

Je ne puis nullement considérer comme métapsychiques les cas de précocité musicale rapportés par M. Gower et attribués par lui à quelque pouvoir mystérieux 3 , car il s'agit d'un enfant de onze ans (Eric Rorngold). M. Gower cite aussi le cas de Blanche Cobacker, âgée de douze ans, qui joue et compose merveilleusement. Or, à onze ou douze ans, tout est explicable par un développement intel- lectuel plus rapide que chez les enfants ordinaires.

Le D r Urysz raconte l'histoire d'une petite paysanne de quatorze ans, sachant à peine lire, qui lui écrivit comme si elle était une des malades que le D r Urysz, il y a six ans, avait soignée à Lemberg.

1. Des cas d'identification spirite (A. S. P., 1910, XX, 10).

2. Delanne, Recfi. sur la médiumnilé, Paris, 1902, 206. Pepito Arriola à trois ans et trois mois était déjà un assez habile musicien. Mais ni moi, ni personne, nous n'avons pensé à imaginer, pour expliquer cette précocité merveilleuse, l'in- tervention d'un esprit.

3. J. S. P. R., 1913, 56. Musical prodigies and automatism.

4. Je noterai ici, mais sans en rien inférer, que M. Gower a revu Pepito Arriola en 1911, ce même Pepito Arriola qui, en 1900, était déjà un vrai artiste, et qu'il a, à la grande surprise de Pepito lui-même, constaté que Pepito avait le don de l'écriture automatique.*

5. Psychische Studien, septembre 1906.

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