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MONITIONS DE MORT 405

heure, loin de là, à l'île de Wight. La grand'mère de M. W... avait les cheveux blancs (ce que son petit-fils ignorait, ne l'ayant pas vue depuis longtemps) 1 .

Le Rév. Wanley rêve qu'il voit un sien ami, éloigné de Londres, d'ailleurs en bonne santé, M. N..., professeur de mathématiques au collège de Guerûesey. Le matin M. Wanley dit à sa femme qu'il est convaincu que M. B... est mort. Or c'était exact, pour le jour certainement, et probablement pour l'heure.

Mad. Wheatcroft 2 , dont le mari, capitaine de dragons de la garde, était parti pour les Indes, voit, dans la nuit du 14 au 15 novembre 1857, à deux reprises différentes, l'ombre de son mari se penchant sur elle, et faisant effort pour parler. Le matin, elle en parle à sa mère, et est convaincue que son mari a été tué. Un mois après, elle apprend qu'il est mort le 15 novembre. Elle dit que ce n'est pas le 15 novembre, mais le 14 novembre qu'il est mort, et, en réalité, à la suite d'une enquête minutieuse, on apprend que son mari avait été tué le 14 novembre, et non le 15 novembre.

Ce cas est extrêmement remarquable et mérite d'être considéré comme un des plus probants de toutes les enquêtes, puisqu'une monition métapsychique a déterminé une administration officielle à faire un changement dans les registres des décès.

M. William est endormi dans sa chambre, les mains hors de sa couverture, quand il est éveillé par la sensation que ses mains sont saisies et pressées. Il se redresse et voit près de son lit son jeune beau-frère Georges, âgé de dix-neuf ans, qu'il savait d'ailleurs extrê- mement malade. Il le regarde avec tendresse, et il ne se sent nulle- ment effrayé. Le soleil levant éclairait la chambre. Il se lève et dit à sa femme : « J'ai vu Georges, il est venu durant une minute au lever du soleil ». Au mèmemoment, en un autreendroitde Londres, Georges s'éteignait dans les bras de sa mère et de son père, lequel

1. Hall, tél., tr. fr., 329.

2. A. S. P., 1891, 1,51.

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