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474 MÉTAPSYCHIQUE SUBJECTIVE

Mad. Buscarlet écrit à Mad. Moratief, le 11 décembre, une lettre qui a été conservée : « J'ai fait un drôle de rêve. Nous étions, vous et moi, dans la campagne, quand passa une voiture d'où sortit une voix gui nous appela. C'était Olga Popof, qui nous dit : « Je vous ai « appelée pour vous dire que Mad. Mitghinoff quitte l'Institut le 17. »

Deux semaines après, Mad. Mitchixoff mourait dune diphtérie aiguë le 16, et le 17, à 12 heures du matin, on portait son corps dans une chapelle voisine, par crainte de la contagion l .

Il s'agit là d'un des plus beaux cas de prémonition; car il est rigoureusement authentifié, et d'une précision qui rend impos- sible toute coïncidence.

Mad. L... 2 sait qu'un sien ami, M. C..., estassez malade. Dans Ta nuit du lundi au mardi, elle rêve que le médecin de M. C... vient lui dire, gravementet tristement : «M. C... mourra jeudi à 4 heures. » Elle se réveille et dit tout haut : « Jeudi à 4 heures ». Alors son mari lui dit : « Que voulez-vous dire en parlant tout haut, et en disant jeudi à 4 heures ? »

De fait, M. C..., le jeudi, se rétablit, et parut en pleine guérison. Mais le jeudi suivant, il mourait à 4 heures exactement.

Mad. Campbell (XLVI de B...) rêve qu'elle se trouve à un enter- rement pendant une rafale de neige. Elle ne peut lire le nom gravé sur le cercueil, mais aperçoit des fleurs en abondance, et au centre de ces fleurs un grand bouquet de roses. Elle raconte ce rêve : on lui dit que ce sera sans doute une mauvaise nouvelle. Or, vingt minutes après, elle reçoit un télégramme qui la rappelle à Montréal. Sa sœur était en effet assez malade.

Quelques mois plus tard, elle mourait. On l'enterra (dans le déchaî- nement d'une rafale de neige aveuglante). Son cercueil était couvert de fleurs : au centre était un bouquet de roses aux couleurs vives.

Alexandra S..., âgée de neuf ans, étant à Trieste, voit tout d'un coup, au moment où elle allait sortir pour la promenade, un cata-

1. Ce cas est rapporté avec des observations critiques, que je ne puis partager — car elles me paraissent très insuffisantes — par Flournoy, dans les Arch. de Psychologie de Genève, 1904. Voir uussi A. S. /»., 1907, XVII, 710.

2. J. S. P. /?., décembre 1906, 340.

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