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676 MÉTAPSYCHIQUE OBJECTIVE

et frappa uo coup, alors que la comtesse était placée à un mèlre de distance et debout.

Il y eut des ectoplasmies : un fantôme représentant un officier français, mais de costume militaire tout à fait démodé, a été pho- tographié. — L'histoire en est trop longue pour être racontée ici. — Une autre fois il y eut une religieuse; très souvent ce furent des lueurs blanchâtres, des luminescences plus ou moins informes ; une autre fois ce fut un fantôme dont la tète était une tête de mort : une autre fois ce fut un soldat arabe. Toutes ces photographies ont été prises : elles sont d'un grand intérêt.

Parmi les ectoplasmies, ne pouvant tout citer, je me borne à l'expérience suivante. Le 18 décembre 1914, Mad. Castelwitch, Mad. Ponsa, Mad. Furtado, M. et Mad. Lacombe étant les assistants, chez Mad. Castelwitch ; par la table on a la présence du mari de Mad. Furtado, lequel ue veut pas se laisser photographier parce qu'il ne se souvient plus de sa figure ! Mais il dit que sa compague viendra à sa place : cette compagne étaitla maîtresse de M. Furtado qui s'était séparé de sa femme. Et en effet, à la grande frayeur de Mad. Furtado, un fantôme de femme fut photographié, dont on ne voit pas la figure recouverte d'un voile. Alors Mad. Furtado déclara ne plus vouloir assister aux séRnces. A la séance suivante ( u 27 décem- bre 1914) M. Furtado annonce de nouveau sa présence ; et dit : « Je n'ai pas de visage, mais je m'en fabriquerai un ». Et en effet le fan- tôme photographié est un grand personnage vêtu de blanc, mais la tête est une tête de mort (v. p. 677).

Il est difficile, pour ne pas dire impossible, de supposer que ce ne sont que fraudes ou illusions. D'abord la fraude n'est pas facile ; il n'y avait présentes à toutes ces séances que deux per- sonnes, de sorte qu'il faut supposer les fraudes de Mad. Castelwitch ou de Mad. Lacombe. Mais quelles absurdités cela implique ! il faut, pour montrer un officier français, une religieuse, un fantôme à tête de mort, un soldat arabe, toute une série de costumes à acheter dans un magasin, et à organiser pendant les séances, toujours avec les mains sinon rigoureusement, au moins assez bien tenues. Et puis pourquoi ? Si Mad. Lacombe avait voulu tromper, elle aurait pu nous conter des faits bien plus extraordinaires encore, tout ce qui lui aurait passé par la tête. Nous n'avons aucune raison de sus-

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