Page:Rictus - Les Soliloques du Pauvre, 1903, 5e éd.djvu/229

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La nuit tout’la Ville est à moi,
J’en suis comm’qui dirait le Roi,
C’est mon pépin… arriv’qui plante,
Ça n’peut fair’de tort à la Rente.

À chacun son tour le crottoir
J’vas dans l’silence et le désert,
Car l’jour les rues les pus brillantes,
Les pus pétardièr’s et grouillantes,
À Minoch’sont qu’des grands couloirs,
Des collidors à ciel ouvert.

J’suis l’Empereur du Pavé,
L’princ’du Bitum’, l’duc du Ribouis,
L’marquis Dolent-de-Cherche-Pieu,
L’comt’Flageolant-des-Abatis,
L’baron d’l’Asphalte et autres lieux.

J’suis l’balladeur… le bouff’-purée,
Le rôd’-la-nuit… le long’-ruisseaux,