Page:Rictus - Les Soliloques du Pauvre, 1897.djvu/18

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Et v’là l’ temps ousque dans la Presse,
Entre un ou deux lanc’ments d’ putains,
On va r’découvrir la Détresse,
La Purée et les Purotains !

Les jornaux, mêm’ ceuss’ qu’a d'la guigne,
À côté d’artiqu’s festoyants
Vont êt’ pleins d’appels larmoyants,
Pleins d’ sanglots... à trois sous la ligne !

Merd', v’là l’Hiver ! L’Emp’reur ed’ Chine
S’ fit flauper par les Japonais !
Merd’, v’là l’Hiver ! Madam’ Sév’rine
Va rouvrir tous ses robinets !

C' qui va s’en évader des larmes !
C' qui va en couler d’ la pitié !
Plaind’ les Pauvr’s, c’est comm’ vendr’ ses charmes,
C’est un vrai commerce, un méquier !