Page:Rictus - Les Soliloques du Pauvre, 1903, 5e éd.djvu/257

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Auraient l’droit d’y boir’, d’y téter
Au moment ousqu’y tourn’raient d’l’œil.

S’ils faisaient la frim’d’êt’pas sages
Dans leur plumard ou leur fauteuil
On s’empress’rait d’leur apporter
Les tétons sortis du corsage,
Pleins d’amour et de majesté.

Je vois d’ici mes Nounous tendres
Introduir’dans les pauvres gueules
De tous les Errants de Paris
Le bout de leurs tétons fleuris.

Et j’vois d’ici mes pauv’s frangins
Aux dents allongées par la Faim
Boir’les yeux clos et mains crispées
Par la mort et par le plaisir.