Page:Rictus - Les Soliloques du Pauvre, 1903, 5e éd.djvu/86

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


— Mon guieu qu’t’es grand ! Mon guieu qu’t’es maigre !
Ben sûr… tu n’es pas… financier,
Ni député…, ni marl’…, ni pègre,
Sûr que t’as z’un foutu méquier !


— Tes clignotants sont fatigués !
Tes ployants grinc’nt comm’des essieux,
T’es moch’…, t’es vidé…, t’es chassieux,
T’es à fond d’cal’…, t’es déglingué ;


— Sûr ! T’as pas eu ta suffisance
De brich’ton, d’sommeil et d’amour,
Et tes z’os qu’on doit voir à jour,
Ça n’est guèr’d’la « réjouissance ».


— T’as pus d’grimpant… t’as pus d’liquette,
Tes lappe-la-boue bâill’nt de douleur,
Et pour c’qui est d’ta riquinpette
Alle est taillée dans du malheur !