Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/129

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Seragga se roulait sur l’herbe, le vieux chef tremblait si fort que ses genoux se heurtaient.

« Je vois, dit-il, que vous êtes des esprits. Jamais homme né de femme n’a eu des cheveux d’un côté de sa tête et pas de l’autre, un œil rond et transparent ; des dents qui s’en vont et reviennent. Pardonnez-nous, seigneurs ! »

C’était une chance incroyable, je la saisis au vol.

« Nous vous pardonnons, dis-je d’un air superbe. Votre réception mérite vengeance et d’un bruit nous pourrions glacer de mort la main impie de celui qui a lancé son couteau à l’homme aux dents enchantées…

« Épargnez, épargnez-le, dit le chef. C’est le fils du roi. Je suis responsable…

— Si vous doutez encore de notre puissance, continuai-je sans paraître écouter, vous allez en avoir une autre preuve. Voyez-vous cette petite antilope là-bas ? — Chien d’esclave, dis-je à Umbopa, passe-moi le tube enchanté. »

Umbopa comprit, me présenta un fusil :