Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/155

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« Tu reconnais, ô chef, ce serpent sacré dont on marque, à sa naissance, l’enfant héritier du trône ! »

Infadous examina attentivement le signe qui entourait les reins du jeune homme. Il y reconnut sans doute l’empreinte indubitable, car il s’écria :

« Ô Ignosi ! c’est toi qui es le roi !

— Eh bien ! mon oncle, reprit Umbopa, veux-tu m’aider à reconquérir le trône de mon père ! »

Le vieux chef resta silencieux.

« À quoi bon hésiter et réfléchir ? continua Umbopa. Dans la main du roi ta vie ne tient qu’à un fil. Aujourd’hui tu es ici, et demain peut-être ta tête aura roulé à terre. À ton âge, en tout cas, la mort n’est pas loin, et la mort est le pis qui puisse t’arriver. Si je parviens à monter sur mon trône, je te comblerai des plus grands honneurs, et la première place après la mienne sera celle du chef Infadous.

— Je n’hésite plus, Ignosi, dit enfin le vieux chef. J’ai choisi. Je suis à toi !