Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/159

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et d’impatience, nous attendîmes la suite de nos aventures. La lune venait de se lever lorsque notre guide revint pour nous conduire à la danse.

L’enclos royal était, comme la première fois, rempli de guerriers revêtus de leurs parures. Leurs armes scintillaient sous les pâles rayons de la lune ; leurs longues plumes flottaient comme une mer de vagues molles. Nous traversâmes leurs rangs silencieux et immobiles, et nous vînmes nous placer à l’endroit qui nous était réservé. Le roi ne se fit pas attendre. Gagoul et Seragga se placèrent près de lui.

« Vous voici donc, ô hommes blancs, dit-il tout joyeusement. Nous allons avoir un spectacle digne d’être vu. Les heures sont trop courtes pour notre travail et pour notre amusement. Allons ! En avant !

— Trop courtes, trop courtes, » glapissait la vieille sorcière.

Elle s’avança, brandissant un bâton fourchu. Au cri strident qu’elle poussa, une cinquantaine