Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/187

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impatientes ; leurs traits farouches étaient empreints de la passion du combat ; je me demandais si ma figure était comme la leur. Ignosi seul semblait impassible. Mais, quand il vit le régiment de Touala aborder la butte où se défendaient les derniers Gris, il leva sa hache, et les Buffles, jetant le cri de guerre, chargèrent à leur tour.

Je ne saurais décrire la lutte qui suivit : il me semblait que la terre tremblait ; un choc terrible, un bruit de voix, de boucliers, d’armes, de cris de guerre, des étincelles de lances tout à travers un brouillard de sang.

Je me retrouvai, quand j’y vis un peu clair, sur la butte, près de sir Henry, où la poussée des combattants m’avait apporté.

Des multitudes surgissaient comme par enchantement autour de ce tertre, et sans cesse nous les refoulions. Infadous, aussi tranquille qu’en un jour de parade, jetait des ordres, des encouragements, des plaisanteries même pour soutenir ses hommes. À chaque attaque, il était au plus fort de la mêlée. Mais c’est sir Henry