Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/188

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qu’il aurait fallu voir. Sa plume était tombée sous un coup de lance, ses cheveux blonds flottaient. Il frappait d’estoc et de taille, et si vigoureusement, que personne n’osait plus s’approcher de ce redoutable sorcier blanc, dont chaque coup donnait infailliblement la mort.

Enfin, un grand cri s’éleva des régiments du jeune roi. À droite et à gauche, la plaine regorgeait de soldats. C’étaient nos deux ailes qui arrivaient à la rescousse. Les bataillons de Touala avaient fixé toute leur attention sur la butte en face de la colline et se trouvaient surpris. Ils ne s’aperçurent du renfort qui nous venait que quand nos troupes tombèrent sur eux.

En cinq minutes le sort de la bataille fut décidé. Pris sur les deux flancs, effrayés par le terrible massacre, les soldats de Touala s’enfuirent. Toute la plaine fut bientôt couverte de fuyards.

Et nous restâmes sur notre tertre comme sur un rocher d’où la mer s’est retirée ! Quelle tuerie ! Des Gris il ne restait que quatre-vingt-dix hommes.