Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/210

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de femme était fort belle et d’un aspect sévère ; les injures du temps en avaient endommagé les traits. De chaque côté de la tête, on voyait encore les restes d’un croissant.

Les deux autres statues, qui étaient drapées, avaient d’affreuses figures. Celle de droite avait l’aspect d’un démon ; l’autre avait une contenance sereine, mais d’un calme effrayant, comme celui des dieux de l’antiquité, qui voient le mal sans s’en émouvoir. Ces trois figures, assises dans leur solitude, contemplant éternellement la plaine, inspiraient une terreur involontaire. Je me demandais ce qu’étaient ces trois Silencieux, comme on les appelle ici.

« Peut-être, dis-je à mes compagnons, sont-ce là ces dieux de la Phénicie : Astaroth, déesse des Sidoniens, Kemosch, dieu des Moabites, et Milcolm, l’idole des Ammonites, dont l’Histoire Sainte nous parle comme ayant été adorés par Salomon.

« Il y a sans doute quelque chose de vrai là-dedans, dit sir Henry qui avait étudié. L’Astaroth