Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/247

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bifurqua ; et une autre de même, et ainsi de suite, pendant fort longtemps. C’était un labyrinthe inextricable. Un heureux hasard pouvait seul nous mener à une issue, si toutefois il y en avait une. La seule explication plausible que nous nous fîmes de cet enchevêtrement de passages, était que nous étions dans les galeries d’une mine abandonnée, dont les directions capricieuses et multiples suivaient le fil de la veine. Enfin, au bout de je ne sais combien d’heures, nous nous laissâmes glisser à terre, harassés de fatigue et démoralisés jusqu’à l’âme. Un peu de nourriture nous restait ; nous apaisâmes notre faim et notre soif avec cette dernière ration, et nous attendîmes. Nous n’avions échappé à la mort au sein des trésors que pour retrouver notre ennemie dans ces galeries.

Nous étions déjà là depuis longtemps, quand il nous sembla entendre un bruit.

« N’entendez-vous pas quelque chose ? » dis-je à mes compagnons.

Ils prêtèrent l’oreille.