Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/251

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Nous reprîmes donc notre marche. Arrivés à un croisement de galeries, nous nous arrêtâmes encore. De quel côté aller ?

« Oh ! maintenant, dit sir Henry, nous marchons pour marcher, car je n’ai plus une parcelle d’espoir. Une galerie en vaut une autre. Prenons celle de droite. C’est assurément une mine abandonnée et toutes les issues en sont fermées. »

Sir Henry prit les devants, cette fois. Nous marchions toujours lentement, mollement, comme des gens sans courage qui savent que leur peine est en pure perte. Une galerie après une autre, encore une, puis une autre ; peut-être, après tout, était-ce toujours la même ! Oh ! quelle lassitude, quelle démoralisation que la nôtre !

Tout à coup, je me heurtai sur sir Henry ; il s’était arrêté.

« Vous ne voyez pas une sorte de lueur, là, devant nous ? » dit-il.

D’abord je n’en vis point ; mais, au bout d’un moment, il me sembla distinguer comme une