Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Vous n’avez pas besoin de divulguer ce que je vais vous raconter, mais je vais vous dire tout de suite que M. Neville est mon frère.

— Ah ! m’écriai-je, il me semblait que votre figure ne m’était pas étrangère ! C’est votre ressemblance avec M. Neville qui m’a frappé quand je vous ai vu, et je ne retrouvais pas qui votre visage me rappelait.

— Oui, répondit sir Henry avec un soupir, c’est mon seul frère ; nous nous aimions beaucoup, jamais nous ne nous étions quittés. Il y a environ cinq ans, nous eûmes une querelle, et j’étais si furieux que j’en devins injuste envers lui.

« Vous savez, reprit sir Henry, après s’être arrêté un moment, que, dans notre pays, si un homme meurt intestat sans laisser autre chose que des terres, ses biens passent au fils aîné. Mon père mourut peu après notre querelle. Tous ses biens étaient à moi ; j’aurais dû subvenir aux besoins de mon frère, et je ne m’y refusais pas. Seulement je ne fis pas d’avances ; lui, trop fier,