Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/296

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là se trouve, derrière une nouvelle clôture de cognassiers chargés de fruits, la propriété particulière de M. Mackenzie, plusieurs acres de jardin entourant sa maison et l’église. On reconnaît presque tous les arbres fruitiers d’Europe, greffés avec soin ; le climat est si tempéré sur ces plateaux que les légumes et les fleurs d’Angleterre y croissent volontiers. Plusieurs espèces de pommiers, qui, règle générale, refusent de porter des fruits dans les pays chauds, se sont même laissé acclimater. Et quelles fraises, quelles tomates, quels melons ! Le jardin est vraiment magnifique.

« J’y ai bien travaillé, dit le missionnaire ; mais c’est à ce beau ciel que je dois être reconnaissant. Mettez un noyau en terre, il vous donnera des pêches dès la quatrième année ; une bouture de rosier fleurit en un an, ainsi de suite. »

Un fossé de dix pieds de large et plein d’eau, de l’autre côté duquel se trouve un mur hérissé de cailloux aigus, est de toutes ses œuvres, celle dont M. Mackenzie se montre le plus fier. Il lui a fallu deux ans pour l’exécuter avec l’aide de vingt hommes. Jusque-là il ne s’est pas senti en sûreté, mais maintenant il peut défier, dit-il, tous les sauvages de l’Afrique, car la source qui rem-