Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/307

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« À quoi bon ? répond tristement le père. Elle peut être maintenant à quinze milles d’ici et il est impossible de deviner le sentier qu’elle a pris pour gagner les collines que vous voyez là-bas. »

Et il indique une longue ligne de coteaux presque parallèles au lit de la rivière Tana, mais qui graduellement s’abaissent vers une plaine couverte d’épais fourrés à cinq milles environ de la maison.

Il envoie cependant quelques hommes avec ordre de ramener Flossie, puis monte à son observatoire du grand pin et braque indéfiniment sa longue-vue sur la plaine ; mais de tous côtés les bois ou les fourrés roulent leurs immenses vagues interrompues seulement çà et là par quelques taches de culture ou par la surface brillante des lacs. Au nord-ouest, le Kenia dresse sa tête imposante et la rivière Tana, débouchant presque à ses pieds, court sinueuse comme un serpent argenté, bien loin, vers l’Océan. Aucun signe d’ailleurs de Flossie ni de son âne. Le pauvre père ne descend que pour interroger les hommes qui, expédiés à la recherche de Flossie, reviennent au rapport : ils disent qu’ils ont suivi la trace de l’âne pendant un couple de milles, puis qu’ils