Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/309

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

dalles de la véranda et vient rouler à ses pieds.

Quelque animal sans doute ? Il se penche, étend les mains ; la chose ne bouge pas. Non, ce n’est point un animal, et cependant c’est quelque chose de chaud et de doux à toucher. Vivement Quatremain soulève l’objet, quel qu’il soit, et le regarde de près à la faible clarté qui tombe des étoiles : c’est une tête humaine fraîchement coupée !

Malgré tout son sang-froid professionnel, le vieux chasseur se sent défaillir. Quelle est cette tête ? Comment est-elle venue ? Il n’entend et ne voit rien ; s’engager dans l’obscurité serait risquer sa vie ; il rentre, ferme à clef la porte de la maison et appelle Curtis pour lui montrer son horrible trouvaille.

Curtis accourt, mais accompagné de M. Mackenzie. Celui-ci tient une lumière à la main ; effaré, il la dirige sur la tête coupée : « C’est la tête d’un des indigènes qui accompagnaient Flossie ! Dieu merci, ce n’est pas la sienne ! »

Au moment même on frappe à la porte verrouillée : « Ouvrez, mon père, ouvrez ! » Et un homme effaré, l’un de ceux qu’on avait envoyés en reconnaissance, se précipite dans le vestibule :