Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/312

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— Je suis le lygonani (le capitaine) d’une partie des Masai de la Guasa Amboni. Moi et mes hommes nous avons suivi ces trois blancs que voilà, mais ils nous ont échappé. Nous leur en voulons et nous comptons les tuer.

— Vraiment, mon ami ? dit Quatremain, sardonique.

— Tout en guettant ces étrangers, poursuit le Masai, nous avons attrapé ce matin trois noirs, deux hommes et une femme, un âne blanc et une petite fille blanche. Nous avons tué l’un des hommes et vous avez reçu sa tête, l’autre s’est sauvé. La femme noire, la petite fille blanche et l’âne blanc sont avec nous. La preuve, c’est que j’apporte le panier que portait ton enfant,… car c’est ton enfant, n’est-ce pas ? »

M. Mackenzie, hors d’état de répondre, fait un signe affirmatif.

« Eh bien, nous ne lui en voulons pas, ni à toi non plus ; avec vous nous n’avons pas de querelle. Nous vous avons seulement pris deux cent quarante têtes de bétail, une pour le père de chacun de nous[1]. »

  1. Les elmorans ou jeunes guerriers masai ne peuvent rien posséder en propre, de sorte que tout le butin qu’ils gagnent dans les combats appartient à leurs parents.