Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/344

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jupon court, comme le kilt écossais. À ses jambes et à ses bras nus s’enroulent des cercles d’un métal jaune qui doit être de l’or. La femme, aux cheveux bruns bouclés, aux grands yeux doux, porte une élégante draperie qui enveloppe tout le corps de plis gracieux et dont le bout est rejeté par-dessus l’épaule.

Si les voyageurs sont étonnés à la vue du couple indigène, celui-ci l’est bien plus encore à la vue des voyageurs. L’homme n’ose pousser vers le canot ; il reste à distance respectueuse, sans répondre à aucun des saluts qui lui sont adressés en anglais, en français, en latin, en grec, en allemand, en hollandais, en zoulou, en sisitou, en kukuana et en d’autres dialectes indigènes. Ces diverses langues sont pour lui incompréhensibles, mais Good ayant envoyé un baiser à la jeune dame, elle répond de très bonne grâce et semble prendre un certain plaisir à être lorgnée attentivement par l’irrésistible monocle de l’officier de marine.

« Vous serez notre interprète, Good, dit gaiement sir Henry.

— Ce qui est certain, fait observer Quatremain, c’est que ces gens-là vont revenir avec un