Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/351

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vres en signe de salutation et conduit les étrangers dans une sorte d’auberge, où on leur sert de la viande froide, des légumes verts semblables à des laitues, du pain bis et du vin rouge, versé d’une outre en peau dans des gobelets de corne. Ce vin, particulièrement bon, ressemble à du bourgogne. Il est versé par des jeunes filles, vêtues comme la première, d’une jupe courte en toile blanche et d’une draperie laineuse, qui laisse nus le bras droit et une partie de la poitrine. C’est le costume national, un costume qui varie selon les conditions. Par exemple, si la jupe est blanche, on peut conclure que celle qui la porte n’est pas mariée ; si elle est bordée d’une raie rouge, on se trouve en présence d’une femme ; la femme est veuve si la rayure est noire, ainsi de suite. De même l’écharpe, le kaf, comme on la nomme, est de couleurs différentes selon le rang, la condition sociale ; ceci s’applique également aux tuniques des hommes ; l’insigne national est une bande d’or autour du bras droit et du genou gauche ; les gens de haute naissance ont, en outre, une torque d’or autour du cou.

Leur repas terminé, les trois étrangers sont conduits au pied du grand escalier, que décorent