Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/38

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

le papier. Il m’a fallu des années pour déchiffrer cela. Un de mes ancêtres, banni de Portugal pour des raisons politiques, fut un des premiers colons de ce pays. Il s’appelait don José da Sylvestra. Il vint jusqu’à ces montagnes que vous apercevez là-bas, il les traversa même. Il revenait ; la mort le saisit en route, et son esclave, qui l’attendait de ce côté-ci, prit le bout de chiffon où mon ancêtre avait écrit ses derniers renseignements ; il rapporta ce document dans la famille à Delagoa. Il y a de cela trois cents ans. Personne avant moi n’avait essayé de lire ce testament ; j’y suis parvenu, mais il m’en coûte la vie. Ne donnez cela à personne. Tâchez d’aller là-bas vous-même ; celui qui réussira sera le plus riche du monde. »

« José da Sylvestra, épuisé, retomba sur la couche, et une heure après il se reposait pour toujours.

« Que Dieu ait son âme !

« Avant de quitter Sitanda, je le fis enterrer profondément, avec de lourdes pierres sur son corps, pour que les chacals ne pussent dévorer ses restes.