Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/50

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jours. Je racontais à ces messieurs des histoires de chasse, toutes fort authentiques et non moins piquantes. Dans des récits de ce genre, il n’est pas nécessaire de faire des frais d’imagination ; il arrive tant de choses impossibles à un chasseur de profession, que les histoires les plus invraisemblables sont encore au-dessous des péripéties où il a pu être engagé.

Enfin, un beau soir de janvier, le mois le plus chaud au sud de l’Afrique, nous longions la côte de Natal, espérant atterrir à Durban avant le coucher du soleil. Ici la côte est ravissante, parsemée de collines de sable rouge, qu’entrecoupent des bandes de terre verte, et piquée çà et là d’un kraal cafre. La rive est toujours couverte d’écume, et les récifs font rejaillir l’eau en colonnes bouillonnantes. En arrivant près de Durban, le spectacle est plus varié encore. Des rivières s’élancent, en étincelant, du haut des falaises dans leurs lits taillés en plein roc par des pluies séculaires ; plus avant dans les terres, des broussailles croissent au gré de la nature sauvage ; puis ce