Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/66

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au départ, il ne nous en restait que douze. Trois avaient péri de disette, un autre de morsure de cobra. D’autres s’étaient empoisonnés en mangeant une sorte de tulipe vénéneuse. Cinq de ceux qui restaient avaient eu le même sort que les derniers ; mais nous nous en aperçûmes à temps et nous leur administrâmes une infusion de la racine de la même plante, contre-poison infaillible.

Nous laissâmes notre wagon et son contenu aux soins du guide et du conducteur. Nous louâmes une douzaine de porteurs et nous partîmes pour notre expédition hasardeuse. Je me demandais si nous reviendrions chercher notre bien, et j’y comptais fort peu.

Nous avancions en silence, non sans une teinte de tristesse, quand Umbopa, qui allait devant, entonna un chant étrange : des braves, fatigués de la monotonie de la vie, étaient allés au grand désert trouver du nouveau ou mourir. Et, après avoir longtemps marché dans les sables, ils étaient arrivés dans un beau pays giboyeux,