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Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/78

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lui ; il s’aplatit juste sous le nez de l’éléphant !

Nous ne respirions plus ; nous attendions avec angoisse un dénoûment que nous ne pouvions pas empêcher, quoique nous nous fussions élancés au-devant de notre malheureux compatriote. En une seconde, l’affaire se dénoua, mais autrement que nous ne pensions. Le brave Zoulou, Khiva, voyant son maître perdu, se jeta devant l’éléphant et le piqua de son assagai. La bête furieuse dirigea sa colère contre l’Africain, tandis que Good échappait. L’animal enroula sa trompe autour du noir, le lança à terre, posa son énorme pied sur lui et le déchira en deux.

Nous arrivions, et l’éléphant n’attendit pas longtemps son reste.

Hélas ! nous n’avions pas sauvé ce serviteur dévoué. Good s’en lavait les mains, et, tout vieux routier que je suis, j’étais pris au cœur.

Umbopa contemplait le corps du pachyderme et les restes mutilés du Zoulou.

« Eh bien, dit-il en sortant de sa rêverie, il faut mourir, et c’est mourir comme un homme ! Notre tour viendra ; à chacun le sien. »