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La propriété privée du sol agricole ne présente donc aucun avantage qui contrebalance ceux de la propriété collective avec ses systèmes de location directe par l’État, capable d’atteindre, dans une agriculture à fermages, à une exploitation suprêmement intensive et réparatrice, à un maximum de productivité générale.

Voilà pourquoi Wagner a pu dire, en voyant les résultats obtenus sur les terrains publics affermés, en Allemagne :

« Grâce à une sage constitution du loyer temporaire, telle qu’on peut facilement l’obtenir, les terrains de l’État sont administrés par leurs locataires aussi bien, sinon mieux, qu’ils le seraient par des propriétaires travaillant « sur leurs propres fonds »[1].

4. — Des loyers urbains

La société réaliserait de grands avantages en percevant elle-même tous les loyers des immeubles urbains. On peut les résumer, selon ce

    plaint que les modernes fluctuations du commerce des biens » (dues à la spéculation s’attaquant à ces terrains) « menacent de faire perdre à la propriété foncière le caractère qu’elle avait quand le propriétaire considérait son fonds comme sa terre natale et l'administrait avec soin par intérêt personnel et par amour pour ses descendants » (page 470). Cette plainte est générale aujourd’hui dans nos pays civilisés.
    Voir Loria, Costituzione economica odierna, 254-264, pour plus de détails sur la spéculation moderne effrénée dans ses rapports avec la propriété foncière.

  1. Die Finanzwissenschaft, édition italienne, Turin, page 336.