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Page:Rilke - Histoires du Bon Dieu.pdf/12

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LE CONTE DES MAINS DE DIEU

Dernièrement, un matin, je rencontrai ma voisine. Nous nous saluâmes.

— Quel automne ! dit-elle après un silence, et leva les yeux au ciel.

Je fis de même. La matinée était en effet très claire, et délicieuse pour une matinée d’octobre. Tout à coup quelque chose me revint à l’esprit.

— Quel automne ! m’écriai-je et agitai un peu les mains.

Et ma voisine approuva d’un hochement de tête. Je l’observai pendant un moment. Sa bonne figure bien portante allait et venait si gentiment. Elle était toute claire ; autour des