veux les rendre pauvres au point qu’ils n’aient même plus une chemise à se mettre. » Ainsi en décida le bon Dieu.
Je fis une pause pour indiquer que j’étais au bout de mon histoire. Monsieur l’instituteur cependant n’était pas satisfait ; il trouvait mon conte aussi peu achevé et arrondi que le précédent.
— Oui, m’excusai-je, à présent il faudrait qu’arrivât un poète qui inventât à cette histoire quelque conclusion fantastique, car en réalité elle n’est pas encore finie.
— Comment cela ? fit monsieur l’instituteur et il me regarda d’un air attentif.
— Mais, cher monsieur, lui rappelai-je, comme vous avez la mémoire courte ! N’êtes-vous pas le président de l’œuvre de charité qui fonctionne ici ?
— Oui, je le suis depuis une dizaine d’années et…
— C’est justement cela. Vous et votre œuvre, vous empêchez le plus souvent Dieu d’atteindre son but. Vous habillez les gens.
— Mais je vous en prie, monsieur, fit modestement l’instituteur, ce n’est que de l’élé-