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LA PARENTÉ

fut dict, à la porte où le déposant estoit de guarde, par Chevilliard et Claude Destral, que c’estoit la dicte v « qui avoit mis les dicts malins esprits au corps de la dicte femme Tarapel ; et avoir par plusieurs fois ouy dire à ceux du village d’Ournex où la dicte vefve habite, qu’icelle v « estoit tenue pour une sorcière. Et autre n’a dict.

Item Claude Destral, habitant de ceste cité, aagé d’environ 50 ans ; lequel, juré et fnquis comme les précédents,

A dict et déposé ne sçavoir autre, sinon qu’il y a environ quatre mois qu’il a ouy dire à ung nommé Tarapel, passementier, demeurant en la maison de monsieur le Scindique Mailliard, que les malins esprits dont sa femme estoit possédée disoyent que c’estoit la dicte v*^ Bourgeois qui les avoit mis au corps de la dicte femme, et qu’aussy ils disoyent que c’estoit la dicte v^ qui avoil faict mourir M""*^ Abel, le portier. Et autre n’a dict.

Du 26e de febvrier 1614.

Chabrey, Du Pan, Sarasin, Malliard.

Rilliet, Colladon, Favre, Fabri, Barilliet, Savyon, Dansse, Botillier, Malliet, Larchevesque, Du Gest, Lullin, Butiny, Rigot, Voisin, Roset. — Guaict, procureur-général.

Répétitions de Marie Duboule, sur nouvelles informations.

Si elle s’est réadvisée de dire la vérité ?

R. qu’elle ne sçait que cela est, et qu’il ne fault croire au diable, lequel est menteur.

Si elle cognoit Janton Charbonnier, d’Ornex ?

R. que ouy. Ni jamais [n’avoir] demandé à personne que c’est qu’il disoit d’elle, ni avoir dit à la Guicharde qu’elle sçavoit bien qu’il avoit parlé d’elle, ni aussi luy avoir requis de desclairer ce qu’il en avoit dit. Ni jamais [avoir] esté soupçonnée à Ornex d’estre sorcière ; et ne sçait où est le creux d’Ornex, où elle est chargée de s’être donnée au diable.

Nye sçavoir que les diables disent qu’elle les aye mis au corps de la femme de Tarapel.

Nye avoir baillé mal à la femme de Jean Bandières, et ne