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celuy qui ne fait rien que par ostentation et monstre, est tout adonné aus choses externes, et ruinent les biens de patience et d’abstinence, quand ils establissent leur fin en l’opinion de plusieurs. Cela n’est point mauvais. J’ay traduit ce que j’ay trouvé en mon exemplaire sans y ajouster ni de Simplicius, ni d’autre quelconque, ni du mien mesme. Comment donques s’entendra cecy ? Ne va point embrasser. Les statues sont communément en public, et il est question icy des hypocrites qui font leurs bonnes œuvres devant les hommes pour estre veus, desquels parle l’Escriture, qu’ils ont leur loyer, car ils faisoient le bien pour paroistre, et ils ont esté veus, que leur faut-il ? Et ceste est une des trois differences que j’ay assignées en mes lectures sur les commandements de la loy, des vrais serviteurs de Dieu d’avec. ces farceurs, que les Grecs appellent hypocrites.

Avale de l’eau froide. J’ai traduit cet ἐπίσπασαι (epispasai) non contre la raison des Grecs bien qu’il soit rare pour exhauri, ebibe, ayant esté ainsi usurpé par Lucian, λαμϐάνεῖν (lambanein), dit il, ϰήλυϰα ϰάι ἐπισπασαμένοις φιλήται (kêluka kai epispasamenois philêtai), ou manifestement il s’entend ainsi.

Au reste ces choses dites ainsi brièvement, peuvent s’entendre à mon avis tresbien comme j’ay dit, mais si quelcun veut qu’elles soyent tirées de quelque superstitieuse sagesse, comme il y en a au livre de Synese, qui s’appelle de la Providence, ou l’Égyptien, en l’oraison du Royaume et autres ses œuvres, je le souffriray.

Chapitre 60.

De Chrysippe. Le grec semble estre vitieus, et faudroit mettre Χρυσιππου (Chrusippou), au lieu de ὅτι Χρύσιππος (hoti Chrusippos). Le traducteur a bien