Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/169

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
2. — BOU AMRAN ET SA FEMME
______


Bou Amran dit à sa femme: « Devine ce qui est élevé, ce qui est amer, ce qui est délicieux; que tu le devines ou non, je te répudierai. » Sa femme lui répondit: « Laisse moi consulter mes parents. » Ses parents lui dirent: « Ce qui est élevé, c’est la montagne; ce qui est amer, c’est le laurier-rose: ce qui est délicieux à manger, c’est le miel. » En revenant, elle trouva son fils qui gardait les troupeaux. « O ma mère, demanda l’enfant que t’ont répondu mon grand-père et ma grand-mère? » — « Ils m’ont répondu ceci, repartit la mère; ce qui est élevé, c’est la montagne; ce qui est amer, c’est le laurier-rose; ce qui est délicieux à manger, c’est le miel. » — « O ma mère, reprit l’enfant, je