Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/194

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— «Donne-moi l’argent.» — «Coucou!» — «Donne-moi l’argent.» — «Coucou!» — «C’est bien, je te fais crédit jusqu'à vendredi,» et il partit. Il arriva chez sa mère: «Et le bouc, combien l’as-tu vendu?» — "2 fr. 5o c.» — «Et l’argent?» — «Je l’ai laissé à l’acheteur.» — «C’est bien. Tu iras le chercher vendredi.» Le vendredi suivant, il retourna au marché, et trouva le coucou sur le frêne: «Coucou, paie-moi, il y a déjà longtemps que tu me dois.» — «Coucou!» — «Paie-moi, je t’en prie, voilà huit jours que j’attends.» — «Coucou!» — «Paie-moi, je t’en prie.» Les bêtes sauvages avaient dévoré le bouc, le coucou ne voulut rien payer. Tout près de là était une maison en ruines: «Eh bien, s’écria l’idiot, je vais démolir ta maison.» Il se mit à démolir la masure; en renversant les pierres, il découvrit un trésor: «Je ne prendrai, dit-il, que le prix de mon bouc.» Il emporta à sa maison les 2 fr. 5o c.; sa mère, en le voyant, lui demanda si on l’avait payé: «J’ai été payé, répondit-il; et qui plus est, j’ai trouvé un trésor dans sa maison.» La mère repartit: «Demain, si Dieu le permet, nous irons prendre le trésor.» Durant la nuit, elle pré-