Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/201

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

I. - MOH’AMED BEN SOLTAN

UN certain sultan avait un fis qui parcourait à cheval la ville où régnait son père, et tuait tout le monde. Les habitants se coalisèrent et promirent un troupeau à celui qui lui ferait quitter la ville. Une vieille femme se chargea de réaliser les souhaits de ses concitoyens; elle se procura des vessies et se dirigea vers la fontaine pour les remplir avec la cupule d’un gland. Le jeune homme y vint faire boire son cheval et dit à la vieille: "Retire-toi.» Elle ne voulut pas; le cavalier fit passer son cheval sur les vessies qui furent crevées. «Si tu avais épousé Thithbirth, ô cavalier, s’écria la vieille, tu n’aurais pas fait ce dégât; je te prédis que tu ne l’épouseras jamais, car déjà soixante-dix ca-