Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/212

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cheval, le faucon et le lévrier. Or, Ali ben Aguemoun alla voir le jeune figuier et le trouva sec. Son frère était mort. Il se mit à pleurer. Il partit et s’arrêta près de la fontaine où son frère avait tué le serpent. L’épouse de son frère arriva et s’écria: «Je te salue, ô Sidi, nous pensions que tu étais mort.» — «Comment serais-je mort?» — «Mon père t’avait dit: Chasse là, chasse là, mais ne chasse pas là, c’est le domaine de l’ogresse.» Ali ben Aguemoun se rendit auprès du ministre, le salua et lui demanda des vivres; celui-ci lui fit préparer des vivres et Ali se dirigea sans retard vers la demeure de l’ogresse: «Frappe-la au tatouage du front,» dit-il à son cheval. «Crève-lui les yeux,» dit-il à son faucon. «Ouvre-lui le ventre, dit-il à son lévrier, mais prends garde à mon frère, à son cheval, à son faucon et à son lévrier.» L’ogresse l’aperçut et vint à sa rencontre: «Je te salue, mon fils Sidi Ali ben Aguemoun, attache ton cheval, ton faucon, et ton lévrier.» — «Les voilà attachés.» — «Par où commencerai-je? » — «Commence par le ventre du cheval, car il est gras.» — «J’ai peur de ton cheval." — «Ne crains rien.