Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/219

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pour moi devenir maintenant orpheline.» Il disparut et tua mon père et ma mère. O perle d’espérance! je poussai des cris de douleur, les gens du village ensevelirent mes parents. O perle d’espérance! un de mes oncles me recueillit. "Garde la maison et notre enfant chéri," me dirent-ils. La famille alla aux champs, l’ange vint, égorgea l’enfant, me mit un couteau en main, me rendit muette et disparut. O grain d’espérance! mon oncle rentra et me chassa. J’allai chez un autre de mes oncles, il possédait un burnous de soie. "Garde la maison.» me dit-il. L’ange vint, déchira le burnous, me mit un couteau en main, me rendit muette et disparut. On me chassa. O perle d’espérance! un autre de mes oncles me reçut chez lui, il possédait trois jarres d’huile; un matin, il alla aux champs. L’ange vint, brisa les jarres, me mit un bâton en main, me rendit muette et disparut. On me chassa. O perle d’espérance! je gagnai la campagne, je vis un rocher sur lequel je montai pour pleurer. Un homme sortit de dessous le rocher et me demanda pourquoi je pleurais; je lui répondis: «Je n’ai rien; mais, si vous vouliez me recueillir, je garderais vos trou-