Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/231

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de la viande; il s’approcha de la casserole à couscous, elle était pleine. Les cinq enfants de la maison firent de même, ils trouvèrent en se réveillant du fard à leur main, du couscous dans le plat, de la viande dans la marmite. Le premier dit au chef de la maison: "Sache que ce n’est pas moi qui ai préparé le couscous; de plus, en me levant, j’ai trouvé du fard à ma main.» — «Nous aussi, repartirent les autres, nous avons trouve du fard à nos mains.» Le chef de la maison leur répondit: «Je découvrirai ce-lui qui l’a préparé.» Il s’étendit à terre comme pour dormir, il ferma un œil et tint l’autre entrouvert. Alors la jeune fille se leva pour achever ses apprêts. Quand elle eut tout achevé, elle s’approcha du dormeur, lui mit du fard à la main, se retira et monta vers sa cachette. Alors notre homme la saisit par la main et lui dit: «Je t’adjure au nom de Dieu, ô inconnue, qui es-tu?» — "Mon cher, répondit-elle, je suis une créature comme toi.» — "Quel est ton nom?» — «Thizourith Imellah’!» — "Descends.» Elle ferma la fenêtre et descendit. "Qui t'épousera?" — «Le premier qui m’a touchée." Le maître de la maison l’épousa, et