Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/37

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dit-il, toi qui laves sans eau. » — « Que Dieu t’extermine, répondit le laveur, toi qui laboures avec un seul bœuf. » L’autre voleur guettait le laboureur et lui avait déjà enlevé un bœuf. Le laboureur regagna sa charrue et dit au laveur . « Garde-moi ce bœuf tandis que j’irai à la recherche de l’autre. " Dès qu’il fut hors de vue, le voleur emmena le bœuf. Le laboureur revint, et, saisissant l’aiguillon par un bout, il en donna un grand coup sur le bras de la charrue en s’écriant : « Brise-toi maintenant, peu importe. » Les voleurs se rencontrèrent dans un bois et égorgèrent les bœufs. Le sel venant à manquer, ils allèrent en acheter. Ils salèrent leur viande, la firent rôtir et en mangèrent. Ali découvrit une source. Ou Ali ne pouvant trouver de l’eau mourait de soif : « Montre-moi ton eau, dit-il à Ali, je boirai. » — « Mange du sel, mon cher, » répondit Ali. Que faire ? Quelques jours après Ou Ali déposa de la cendre sur les souliers d’Ali. Le lendemain il suivit les traces de la cendre, il arriva à la source et découvrit ainsi l’eau que buvait son ami. IL prit la peau de l’un des bœufs et l’apporta à la fontaine. Il planta deux bâtons au-dessus de l’eau, dressa la peau sur les bà- >