Ce dernier quart a été frappé sur une pièce d’essai ou de réussite douteuse. C’est la raison qui nous l’a fait insérer sous un numéro d’ordre particulier quoique l’évidence de son identité avec le n. 81 ne dût pas autoriser une licence de ce genre. Quelques lettres de la pièce qui a servi de flan, — D. :. . . . . an. se. . . .R. : +. . . gon — se montrent encore, mais pas en assez grand nombre, pour pouvoir sûrement la déterminer. M. Rabut a recueilli des quarts semblables aux nôtres, portant à l’avers deux c surmontés d’une couronne. Il les attribue à Marie-Christine de France et à Charles-Emmanuel II, son fils[1]. À son exemple, nous avions songé tout d’abord à faire honneur de ceux-ci aux mêmes personnages. La couronne aux fleurons de lis, les deux c, qu’on peut, à bon droit, prendre pour les initiales du jeune prince et de la régente, nous avaient paru de suffisants indices pour en justifier l’attribution. Toutefois, une étude plus attentive, jointe à quelques considérations particulières, nous a fait modifier notre premier sentiment, et maintenir ces petits billons dans la série de Charles-Emmanuel I. Les monnaies de la régence de Marie-Christine sont, effectivement, ornées d’une couronne royale ou fermée ; néanmoins, un simple coup d’œil convainc que ce n’est point la couronne fleurdelisée de France, mais celle de Chypre, dont Victor-Amédée I, son époux, avait pris le titre de roi.
M. Rabut a-t-il la certitude entière d’avoir discerné, sur ses quarts, une couronne royale ? Nous en doutons. Malgré la bonne volonté que nous avons mise, nos exemplaires se sont
- ↑ Deuxième notice, p. 75 et pl. III, n. 11.