Page:Rod - À propos de l’Assommoir, 1879.djvu/11

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Depuis ce moment, M. Zola occupa la presse et le public plus qu’aucun autre écrivain : on s’arracha ses livres, on se disputa sur son compte. Deux pièces de lui subirent, l’une à Cluny et l’autre au Palais-Royal, un échec éclatant ; les préfaces et les articles qu’il écrivit pour les défendre firent bondir ses adversaires. Peu de temps après, on apprit qu’une pièce tirée de son roman : L’Assommoir allait être montée à l’Ambigu. Pendant que le travail des répétitions se poursuivait, un article de lui, qui parut dans une Revue russe, où il se montrait sévère, dur quelquefois, envers les romanciers, ses collègues, vint encore aigrir les malveillants. Bref, les discussions qu’il excita devinrent si passionnées, les sujets de discussion si multiples, qu’il se forma toute une question, qu’on pourrait appeler la Question Zola.

C’est alors que l’idée me vint de chercher à connaître, de me faire une opinion sur cet homme attaqué si fort qui se défendait si bien, et sur le nouveau système qu’il préconisait. Je m’entourai de documents, je parvins à obtenir quelques renseignements, et je fis pour mon