Page:Rod - À propos de l’Assommoir, 1879.djvu/75

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

se retrouve chez lui, dans ce style qu’il a pris, absolument pris, aux frères de Goncourt, dans ces coulées de chair qu’il caresse avec des sensualités sadiques, dans ces flammes de désir brutal qu’il allume au fond des prunelles de tous ses personnages. Il est tellement secoué de cette lubricité littéraire, que les sentiments naturels deviennent avec lui hideux, comme dans Une page d’amour ; qu’il ne peut décrire une poupée, une pauvre petite poupée d’enfant gisant à terre les jambes écartées, sans éveiller, sans chercher à éveiller aussitôt des idées sensuelles…

» … Ah ! que de papes aujourd’hui et que de moutardiers du pape qui se croient impeccables ! Nous la raillons, l’infaillibilité du pape, et il y a, dans les lettres, dans les arts, un certain nombre de vaniteux qui se posent à eux-mêmes la tiare sur la tête et ne souffrent pas qu’on les discute. La tiare de m. zola est faite, d’ailleurs, du linge sale de gervaise

» … La main chez lui, comme chez certains peintres, est extraordinaire de facture et de pâte. Le cerveau manque. M. Zola est le chef d’une école que je crains bien de voir grandir outre mesure : L’École de la suffisance et de l’ignorance. »

Comparez donc la critique qu’on accuse de brutalité, et celle qui se pose sur la tête la tiare de l’affabilité, du bon ton, de la courtoisie.

Cet incident acheva d’indisposer contre M. Zola une bonne partie du public et presque toute la critique. On craignit qu’il ne se