Page:Rodenbach - Le Règne du silence, 1901.djvu/150

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Car les béguines sont les sœurs du saint-esprit ;
Et leurs calmes couvents, dans les enclos gothiques,
Ne sont-ce pas plutôt des colombiers mystiques ?
Essaims d’âmes (encore un peu, Dieu les proscrit)
Qui se reposent là, dans des haltes bénignes,
En picorant les grains bénits des chapelets ;
Mais s’en iront bientôt par les soirs violets
Sur leurs ailes de linge aux blancheurs rectilignes.