Page:Rodenbach - Le Règne du silence, 1901.djvu/159

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


XVII

Douceur parfois d’aller le dimanche à l’église
Édulcorer ses yeux aux offices du soir,
Être l’âme qui s’est carguée et qui s’enlise,
Être l’âme soudain fraîche comme un parloir,
Ce pendant que l’encens, avec mélancolie,
En rubans bleus à notre enfance nous relie…
Et douceur pour les yeux de retourner encor
Dans les vitraux profonds qui sont des jardins d’or
Où des anges, vêtus de lin, tiennent des palmes
Et de rigides lis comme des jets d’eau calmes