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Page:Rodenbach - Le Règne du silence, 1901.djvu/195

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Et le son dans la pluie erre comme un radeau.
Ah ! Cette pluie en nous ! C’est comme une araignée
Qui tisse dans notre âme avec ses longs fils d’eau
Inexorablement une toile mouillée !
Sans cesse cette pluie à l’âme, ce brouillard
Qui se condense et fond en bruines accrues ;
Comme on a mal à l’âme, et comme il se fait tard !
Et l’âme écoute au loin pleuviner dans ses rues…