Page:Rodenbach - Le Règne du silence, 1901.djvu/231

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Survivance de la lumière dans le soir,
Survivance de la jeunesse dans la vie !
Ces lueurs devant toi, sur la route suivie,
— Calices d’or s’ouvrant en dépit du vent noir—
Vois ! C’est tout ce qui reste, en ce doux crépuscule,
Du soleil mort, de ta jeunesse qui recule :
Quelques vagues espoirs de gloires et d’amours,
Quelques vagues clartés dans la pâleur des verres
Que l’avenir, pareil à ces mornes faubourgs,
Te garde en ses mélancoliques réverbères !