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SONGERIE


À Monsieur Fournier Sarlovèze.


Avez-vous cru revoir la nuit au pied d’un arbre
Dans un sentier perdu, sur un vieux bloc de marbre,
La figure d’un être à tout jamais parti ?
Le profil de l’aimé l’avez-vous pressenti ?
Avez-vous respiré le varech dans la brise
En voyant les moutons couvrir la vague grise ?
Et contemplé l’orage au bord de l’Océan
Le sel à pleine lèvre auprès d’un cormoran ?
Lorsque l’éclair au ciel allume un sillon rouge