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JEAN-CHRISTOPHE À PARIS

porte. Christophe, furieux et honteux, tête baissée, avait devant les yeux ce large plastron de chemise blanche, dont il comptait les boutons en brillants ; et il sentait sur son visage le souffle du gros homme.

— Eh bien, mon cher, eh bien ! disait Roussin, qu’est-ce qui vous prend ? Qu’est-ce que ces façons ? Observez-vous, sacrebleu ! Savez-vous où vous êtes ? Voyons, êtes-vous fou ?

— Du diable si je remets les pieds chez vous ! dit Christophe, en se dégageant de ses mains ; et il gagna la porte.

Prudemment, on lui faisait place. Au vestiaire, un domestique lui présenta un plateau. Il y avait, dessus, la carte de Lucien Lévy-Cœur. Il la prit sans comprendre, la lut tout haut ; puis, brusquement, il chercha dans ses poches, en soufflant de colère ; il en tira, après une demi-douzaine d’objets variés, trois ou quatre cartes froissées et salies :

— Tiens ! Tiens ! — fit-il, en les jetant sur le plateau, si violemment qu’une d’elles tomba à terre.

Il sortit.