Page:Rolland - L’Âme enchantée, tome 3.djvu/158

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Les événements avaient marché. Une nuit qu’il réintégrait furtivement la pension, il se trouva nez à nez avec le surveillant coupable, qui, lui aussi, rentrait. Attrapé vertement, il répliqua, d’égal à égal, avec une froide insolence. Le maître se trouvait pris entre le devoir de sévir et la crainte que le petit, prêt à tout, qui le menaçait des yeux, s’il était dénoncé, ne le perdît avec lui. Il avait mauvaise conscience. Le devoir l’emporta, aidé par l’amour-propre. Marc fut appelé devant le proviseur, et congédié. Bouche close. Il ne daigna point dire un mot pour s’excuser, ou pour accuser. Au fond, il en estimait plus le maître, de n’avoir pas flanché.

Sylvie fut saisie, en le voyant entrer. De ce côté aussi, sa responsabilité n’était pas petite. Annette le lui avait confié. Elle l’avait priée de veiller sur l’enfant, de la tenir au courant de sa santé, de sa conduite au lycée, de se charger de lui, les jours de sortie, et de lui serrer la bride.