Page:Rolland - La Révolte des machines.djvu/42

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cortège, filent à toutes jambes ainsi que de gros rats, ou foncent comme des sangliers. Il en est aussi qui rampent, avec de longs filaments, que les passants frôlent de la main, en sursautant de dégoût. D’autres volent lourdement, comme des chauves-souris.

Du fond de la scène, une foule en panique se rue au premier plan, heurte les passants qui viennent en sens inverse, les entraîne dans son flot. Derrière elle, on entend les coups sourds des marteaux-pilons, le halètement des teufs-teufs, la marche des grands monstres qui se rapprochent. Leur arrivée s’annonce par la vue des maisons qui oscillent au bout de la rue, le clocher qui penche, se balance et culbute bruyamment. Puis apparaît, au fond, une monstrueuse

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